Décidément, il semble être de plus en plus risqué de croiser les forces de l‘ordre. Tout le monde se souvient comment avaient commencé les incidents de la Gare du Nord. Une interpellation musclée d‘un fraudeur, dans le R.E.R., avait dérapé ; le cadre habituel d‘une simple arrestation avait, aux dires des témoins, été largement dépassé par les agents, qui ont molesté vivement la personne interpellée ce qui avait provoqué la vive indignation des personnes présentes, qui ont à leur tour pris à partie les agents.
Jeudi dernier dans la nuit, à Rouen, c‘est un accident de la circulation qui tourne au tabassage en règle. Deux jeunes se retrouvent confrontés aux policiers suite à un accident. D‘un simple contrôle de police, la rencontre tourne en lynchage : les chiens sont lâchés sans muselières, des policiers cognent la tête de « suspects » contre les voitures, l‘un deux l‘étrangle et pose son pied sur sa nuque. Une vidéo amateur a permis de mettre à jour ces agissement scandaleux et a fait l‘ouverture de nombreux journaux télévisés.
Mercredi, à Talence, c‘est un contrôle de routine de la Brigade Anti-Criminalité qui a dégénéré, à l‘arrêt Peixotto du tramway, vers 15h. Suite à un banal contrôle d‘identité, trois agents de la BAC s‘en sont pris à trois jeunes de 15 ans et les ont frappé à plusieurs reprises, sans que ceux-ci n‘aient eu une quelconque attitude menaçante ou violente à leur égard.
Le Mouvement des Jeunes Socialistes de la Gironde est scandalisé par les dérapages répétés et la multiplication des bavures à l‘encontre des jeunes. Cette multiplication d‘évènements est une étape de plus dans la guerre à la jeunesse, initiée par la droite et mise en place par Sarkozy depuis son arrivée au Ministère de l‘Intérieur.
Loin de nous la volonté de jeter l’anathème sur les policiers, qui sont les premières victimes de cette démarche absurde et suicidaire. Nous soutenons pleinement les actions de mécontentement des forces de l’ordre. Il est impératif de faire cesser au plus vite les violences gratuites contre les citoyens et contre les policiers.
Nicolas Sarkozy porte l’entière responsabilité de cette situation. Seul un changement radical de la politique de prévention et de maintien de l’ordre peut permettre d’éviter de tels évènements de se reproduire. Ce changement passe par la restauration d’un lien de confiance entre la société et ses forces de l’ordre – et sa jeunesse. Ce changement passe par le retour à une police de proximité, basée sur le contact quotidien avec les citoyens et pas sur une stigmatisation et une opposition frontale.
Ce changement est non seulement possible, mais surtout indispensable ; ce changement a un nom, celui de Ségolène Royal.
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