En février, le Mouvement des Jeunes Socialistes de la Gironde, aux côtés de l'UNEF, a déposé une plainte pour propos homophobes après la parution dans le journal des Jeunes UMP de l'IEP de Bordeaux d'un article amalgamant homoparentalité et pédophilie. Si nous avions fait depuis longtemps le deuil d'une prise de conscience des dirigeants de l'UMP de l'urgence d'une application du principe républicain d'égalité à tous les citoyens, nous avions encre quelques espoirs avec la jeune génération militante de droite.
Cette plainte nous a aussi mis face aux défaillances de nos institutions dans la lutte pour l'égalité républicaine. Du policier insuffisamment formé qui ne comprenait pas quel était l'objet de notre plainte, au procureur qui l'a classée sans suite, il est clair que la République ne s'est pas mise en ordre de marche pour ce combat. Nous renouvelons ici notre exigence de la création d'une brigade anti-discriminations, formée pour mener cette lutte. La loi de 2004 qui renforce la lutte contre les discriminations doit être appliquée.
Il y a quelques jours, la répression violente dont ont été victimes les participants de la Gay Pride de Moscou nous a offert un témoignage supplémentaire du sort réservé aux homosexuels et aux militants de l'égalité des droits dans la plupart des dictatures. Notre démocratie ne sera complète que quand elle fera la preuve de son rejet de l'homophobie, par la pédagogie, par le changement des mentalités, et par la sanction effective des propos et actes homophobes.
Nous continuerons à poursuivre ce combat aux côtés des associations présentes aujourd'hui et auprès des représentants politiques. Nous avons présenté au Parti Socialiste notre exigence qu'il porte avec nous l'exigence de l'égalité des droits en ouvrant le mariage civil aux couples homosexuels et en légalisant l'homoparentalité. C'est un chemin qui sera encore long mais nous sommes plus déterminés que jamais.
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