Par Aude Baron de La rédaction du Post – [LIEN]
« Ça a créé le buzz », confie au Post un militant. « Mais il y a une question de fond derrière ça. »
Les MJS des Landes et de Gironde seraient-ils allés trop loin pour soutenir leur candidat, Alain Rousset ? « A vouloir à tout prix se rendre sexy, les militants du MJS frôlent surtout le ridicule », estime Libé Bordeaux.
« Ça a créé le buzz », reconnaît Julien Paris, animateur fédéral du MJS des Landes. « Le préservatif nous offre une mise en avant, mais il y a une vraie question de fond derrière ça. »
Sur Le Post, le chef de file du MJS des Landes explique l’image que représente le préservatif.
Quel était l’objectif de cette distribution de préservatifs ?
« C’est une campagne un peu nouvelle, insolite. Le but, c’est de rappeler que les régions protègent. Ce sont des boucliers sociaux, tout comme il y a des boucliers fiscaux. La région peut aider les jeunes au quotidien. »
Ce n’est pas un peu léger, de distribuer des capotes ?
« Nous les avons distribuées avec des tracts. Nous sommes allés à la rencontre des jeunes, et à la fin, on leur donnait le tract avec le préservatif. »
Les préservatifs sont-ils aux couleurs du PS ?
« L’emballage est très simple. Il y a marqué dessus : ‘Les jeunes ne pensent qu’à ça’. Le seul truc qui fait penser à l’Aquitaine, c’est le trio bleu-vert-rose, les couleurs d’Alain Rousset. Il n’a jamais été question de mettre son visage, ou le logo du PS, sinon on aurait reçu un flot de critiques. »
Où avez-vous distribuez ces préservatifs ? Dans la rue ?
« Le MJS de Gironde les a distribués à Bordeaux, à la sortie des boites de nuit. Dans les Landes, nous avons fait campagne l’après-midi à Dax. On peut mieux discuter l’après-midi qu’en sortie de bar… »
Faire campagne en sortir de soirées, ce n’est pas très judicieux, non ?
« Ça a créé le buzz… Le préservatif nous offre une mise en avant, mais il y a une vraie question de fond derrière. »
Pour se faire remarquer dans cette campagne, on a l’impression que les partis privilégient la forme sur le fond…
« Pas vraiment, car nous donnons les préservatifs à la fin de la conversation. »
Certes, mais s’il n’y avait pas eu ces préservatifs, je ne vous aurais pas appelé…
« Evidemment, mais la politique se fait comme ça. Ce sont des nouveaux moyens de se faire connaître. »
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